Le monde des médias béninois continue de traverser des moments de grande tristesse. En l’espace de quelques heures, deux nouvelles figures respectées du journalisme local se sont éteintes, laissant un vide immense dans la profession.
La première perte concerne Adam Kadri, chef de programme de la radio communautaire Tuko Sari FM à Kouandé. Hospitalisé à Saint Jean de Dieu de Tanguiéta, il n’a malheureusement pas survécu. À Kouandé, son nom reste indissociable de l’engagement pour une information de proximité, au plus près des réalités locales. Il a contribué à faire de Tuko Sari une voix essentielle dans l’Atacora.

Peu après, une autre nouvelle a bouleversé la rédaction du quotidien national La Nation : le décès de Philippe Hado, journaliste chevronné, reconnu pour son parcours exemplaire et sa plume exigeante. Philippe Hado, surnommé par certains « le doyen », a également marqué les rédactions de Le Citoyen, Nouvelle Expression, L’Autre Quotidien et le Centre Wanade. Mais son influence ne s’est pas arrêtée à ses articles : il a formé plusieurs générations de journalistes dans diverses écoles professionnelles du pays, semant un savoir-faire et une éthique aujourd’hui salués unanimement.
Ces deux disparitions, aussi brutales que douloureuses, viennent rappeler l’importance des artisans de l’information de terrain. Adam Kadri et Philippe Hado incarnaient deux visages du même métier : l’ancrage local et l’excellence rédactionnelle, la passion pour le service public et la transmission du savoir.
La grande famille de la presse béninoise s’incline devant la mémoire de ces deux hommes de conviction, saluant leur dévouement et leur contribution à la vitalité démocratique du pays.
Pensées solidaires à leurs proches, amis et confrères.
Qu’ils reposent en paix.




