Daniel Noboa, président de l’Équateur, a échappé sans blessure à une attaque survenue lors d’un déplacement dans le sud du pays. Alors que son cortège traversait une zone agitée, environ 500 manifestants ont lancé des pierres et autres projectiles en direction du convoi présidentiel. Des impacts de balles ont été retrouvés sur l’un des véhicules, selon les autorités.
L’incident a été confirmé par la ministre de l’Environnement et de l’Énergie, Inés Manzano, qui a dénoncé la violence de l’agression. De son côté, la présidence a publié une vidéo sur le réseau X, montrant clairement des jets de projectiles visant les voitures officielles. L’événement a été qualifié d’attaque par les services de communication du palais de Carondelet.
Cette montée de tension s’inscrit dans un climat déjà explosif. Depuis la fin septembre, des mouvements indigènes se mobilisent contre la décision du gouvernement de supprimer la subvention sur le diesel. Cette mesure a fait bondir le prix du carburant de 1,80 à 2,80 dollars le gallon, attisant la colère dans plusieurs régions.
La Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur (Conaie), à l’origine des blocages et des mobilisations, affirme défendre les droits des populations rurales face à une politique qu’elle juge injuste et brutale. Les manifestations ont déjà fait un mort, poussant le président Noboa à décréter l’état d’urgence dans dix provinces du pays.
Entre tensions sociales et menaces contre les institutions, l’Équateur traverse une phase critique, où chaque décision politique semble pouvoir faire basculer la stabilité du pays.
