La Cour suprême des États-Unis a suspendu, hier, 7 avril 2025, l’interdiction des expulsions de migrants, en application d’une loi datant de 1798, utilisée habituellement en temps de guerre. Cette décision technique intervient après que Donald Trump ait invoqué l’« Alien Enemies Act » pour expulser vers le Salvador plus de 200 personnes supposées être membres d’un gang vénézuélien.
En mars 2025, un juge fédéral avait bloqué ces expulsions pendant 14 jours, s’inquiétant des implications de l’application de cette loi. En réponse, Trump avait critiqué ce magistrat et appelé à sa destitution. Il s’est réjoui de la décision de la Cour suprême, qualifiant ce jour de « grand jour pour la justice ».
La Cour a levé la décision de blocage en raison de problèmes techniques liés à la localisation de l’audience du juge Boasberg. Toutefois, elle a laissé la possibilité de contester la légalité de l’« Alien Enemies Act ». Elle a souligné que les migrants concernés devraient avoir droit à un procès équitable et être informés de leurs droits.
L’ACLU a salué ce rappel au droit à un procès équitable comme une victoire pour les droits civiques. La décision, soutenue par la majorité conservatrice de la Cour, a suscité des dissensions parmi certains juges, comme Ketanji Brown Jackson, qui a exprimé des préoccupations sur l’utilisation de cette loi.
Trump, quant à lui, continue de défendre sa politique d’expulsions massives, arguant que cela est nécessaire pour protéger le pays de l’immigration illégale et du crime organisé.