En inaugurant son nouveau mandat, le président américain Donald Trump a suscité une onde de choc politique en signant, le 20 janvier 2025, un décret graciant plus de 1 500 personnes condamnées pour leur rôle dans l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021.
Cette mesure, destinée à réhabiliter ceux que Trump qualifie de « victimes d’une injustice », a immédiatement divisé l’opinion publique et politique. Lors de la cérémonie de signature au Bureau ovale, Trump a justifié cette grâce en qualifiant les participants à l’insurrection de « prisonniers politiques » maltraités par un système judiciaire biaisé. Il a affirmé que cette décision s’inscrivait dans une démarche de “réconciliation nationale”.
Cette grâce couvre principalement les membres des groupes d’extrême droite tels que les Oath Keepers et les Proud Boys, mais 14 individus, dont les figures de proue Stewart Rhodes et d’autres leaders accusés de sédition, ont été exclus de l’amnistie. Dans ces cas précis, Trump a simplement réduit les peines aux périodes déjà purgées. Par ailleurs, plusieurs centaines d’enquêtes en cours liées à l’insurrection ont été annulées. Ce geste constitue une réponse directe aux engagements pris par Trump lors de sa campagne, où il avait promis de reconsidérer les condamnations liées à l’assaut. Toutefois, il a immédiatement provoqué des réactions hostiles.
Nancy Pelosi, ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants et témoin direct de l’attaque, a fermement dénoncé cette grâce comme une “insulte au système judiciaire” et une menace pour les fondements de la démocratie américaine. Elle a souligné que cette décision sapait le principe d’égalité devant la loi, essentiel dans un État de droit. Les républicains, ont majoritairement soutenu Trump.