InternationalPolitique & Société

Étudier en France : entre rêve académique et réalité financière brutale.

Partir étudier en France reste un objectif fort pour de nombreux étudiants étrangers, qu’ils soient fraîchement diplômés ou en quête d’un nouvel élan universitaire. Mais entre les ambitions et la réalité, un fossé se creuse. Et il est souvent financier.

Une étude récente de l’Ifop, réalisée pour l’association Cop1 et relayée par Le Parisien, met en lumière une situation préoccupante : près d’un étudiant sur deux vit avec moins de 100 euros par mois une fois le loyer et les charges déduits. Un montant dérisoire, insuffisant pour mener à bien un parcours universitaire dans de bonnes conditions.

Selon le 3ᵉ baromètre Ifop pour Cop1, publié le 29 septembre, 50 % des étudiants disposent de moins de 100 euros mensuels pour vivre après avoir payé leur logement. Seuls 40 % arrivent à garder plus de 200 euros. Un déséquilibre flagrant qui impacte directement leur qualité de vie et leur réussite académique.

L’alimentation est la première victime de cette précarité. D’après l’étude, 34 % des étudiants sautent régulièrement des repas par manque de moyens. Bien que les restaurants universitaires du Crous offrent une solution accessible, leur fréquentation varie selon les cursus. Ainsi, 65 % des étudiants en université y mangent régulièrement, contre 44 % en classes préparatoires et seulement 42 % en école de commerce.

Face à cette tension budgétaire constante, la question n’est plus seulement de dépenser moins, mais de gérer mieux. Certains étudiants se tournent vers les jobs à temps partiel, les contrats en alternance ou limitent drastiquement leurs dépenses. Finis les achats impulsifs et les loisirs onéreux. Pour beaucoup, seule une gestion stricte et réfléchie permet d’éviter le surendettement et de poursuivre leur année dans de bonnes conditions.

La situation actuelle pousse à une réflexion plus large sur le soutien financier aux étudiants, notamment étrangers, souvent exclus de certaines aides locales. En attendant des réformes structurelles, la débrouillardise, la discipline et la solidarité restent les meilleurs alliés pour ceux qui veulent réussir malgré tout.

Partager :

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *