Un nourrisson de 7 mois est mort de malnutrition à l’hôpital Shifa de Gaza. Muhammad Ibrahim Ades n’a pas survécu au manque de lait maternisé, dans un territoire où la famine est devenue une arme de guerre.
D’après l’agence palestinienne WAFA, le bilan des morts de faim s’élève désormais à 134 personnes, dont 88 enfants. Ce drame s’inscrit dans une situation humanitaire catastrophique. La bande de Gaza est soumise à un blocus total, qui entrave l’entrée de l’aide, déjà rarissime. Eau, nourriture, médicaments et produits d’hygiène sont presque introuvables.
Face aux frappes israéliennes quotidiennes et aux déplacements forcés, environ 2 millions de personnes vivent aujourd’hui dans des tentes ou des écoles surpeuplées, exposées aux maladies et à une insécurité constante. Même ces abris sont régulièrement visés par les bombardements.
Des voix locales et internationales accusent Israël d’utiliser la faim et la soif comme instruments de pression. Depuis le 7 octobre 2023, les bombardements israéliens sur Gaza ont fait au moins 59 821 morts et plus de 144 000 blessés, selon les autorités palestiniennes. 88 % des infrastructures civiles auraient été détruites.
À Gaza, chaque jour, la survie devient un combat.
