La Guinée s’apprête à lancer la construction de l’échangeur d’Enco 5, annoncé comme le plus grand du continent africain.
Le projet, dont le coût global est estimé à plus de 35,7 millions de dollars, s’inscrit dans la politique d’infrastructures impulsée par le président de la transition, Mamadi Doumbouya. C’est à Washington, en marge des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, que les autorités guinéennes ont sécurisé un accord de financement avec le Fonds koweïtien pour le développement économique. Le financement couvrira 26,55 % du coût total des travaux, soit près de 13 millions USD pour la première phase. Le reste devra être mobilisé auprès d’autres partenaires.
Selon le ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, cette initiative illustre la volonté du gouvernement de doter le pays d’infrastructures routières modernes et efficaces. Le ministre du Plan a précisé que ce chantier s’intègre au programme stratégique Simandou 2040, destiné à accompagner le développement à long terme de la Guinée. L’échangeur d’Enco 5 devrait fluidifier le trafic à Conakry, réduire les embouteillages et faciliter le transport des personnes et des marchandises. Il viendra compléter l’échangeur de Bambéto, déjà financé par le même bailleur.
Ce nouveau projet s’ajoute à une série de réalisations soutenues par le Fonds koweïtien : le raccordement en 2×2 voies entre Bambéto et l’ARPT, la route à 2×2 voies entre l’aéroport et Bambéto sur la T2, ou encore la route Guéckédou-Kondebadou, récemment achevée. Les prochaines étapes comprennent les études techniques détaillées, puis le démarrage effectif des travaux. Le gouvernement guinéen espère une exécution rapide, pour répondre à l’urgence des besoins en mobilité urbaine.