Un vent de changement souffle sur le commissariat de Houègbo, dans le département de l’Atlantique. Accusé d’avoir instauré un système de racket au sein de l’institution, le commissaire de deuxième classe Dahlouin a été démis de ses fonctions et remplacé par Gloh Hinryx, commissaire de première classe en provenance de Tentéga dans l’Atacora.
Derrière ce remaniement se cache de sérieuses accusations de corruption. Plusieurs usagers affirment avoir dû verser 5 000 francs CFA pour obtenir des documents administratifs pourtant gratuits tels que des certificats de perte, réquisitions dans des affaires d’arnaque numérique, etc.
Face au tollé, la Direction générale de la Police républicaine a ouvert une enquête. Résultat : le commissaire Dahlouin a été placé en garde à vue depuis le 23 avril au commissariat central de Cotonou. Une mesure forte qui vise à assainir les pratiques au sein des services de sécurité.
Le commissaire Gloh Hinryx a désormais la lourde mission de redorer l’image de la police locale. Ses priorités ? Transparence, rigueur et rétablissement de la confiance entre citoyens et forces de l’ordre. Ce changement intervient dans un contexte où la lutte contre la corruption dans l’administration publique devient une priorité nationale.