Le procès de l’affaire dite tentative de coup d’État contre Patrice Talon entre dans son troisième jour d’audience ce jeudi 23 janvier 2025, après une suspension liée au retrait des avocats de la défense le mardi 21 janvier. Olivier Boko, un homme d’affaires influent, et Oswald Homéky, ancien ministre et proche du président Talon, figurent parmi les principaux accusés de cette affaire.
Ils sont jugés, aux côtés de quatre autres prévenus, pour des accusations graves, notamment de complot contre la sûreté de l’État, corruption d’agents publics, faux et usage de faux. Lors de la première journée du procès, mardi 21 janvier, tous les prévenus ont formellement nié les charges portées contre eux.
Le déroulement du procès a rapidement été marqué par un blocage, lié à un désaccord concernant la composition de la Cour. Les avocats des prévenus ont exprimé leur désapprobation, estimant que la Cour devrait comporter cinq membres, dont un juge et quatre assesseurs, conformément à la législation. Cependant, la formation actuelle ne compte que trois membres.
Le procureur spécial de la CRIET a fermement défendu la légalité de cette composition réduite, affirmant qu’elle respectait les dispositions en vigueur. Le mercredi 22 janvier, lors d’une brève audience, les prévenus ont exprimé leur impossibilité de solliciter d’autres avocats en raison des contraintes logistiques. L’audience a donc été suspendue, offrant aux accusés la possibilité de faire appel à des avocats commis d’office.
Olivier Boko, l’un des principaux accusés, a exprimé son désaccord concernant l’option d’avocats commis d’office, marquant ainsi une nouvelle tension au sein du procès. Cette situation de blocage, qui persiste depuis plusieurs jours, suscite de nombreuses interrogations quant à l’évolution du dossier.
La question demeure : le procès pourra-t-il reprendre dans de meilleures conditions ce jeudi ? La réponse, à suivre de près.