D’après les chiffres de la FAO, le Bénin importe chaque année environ 100 000 tonnes de poulets congelés par le port de Cotonou. Ce volume fait du pays le deuxième plus grand importateur d’Afrique de l’Ouest dans ce secteur, après le Ghana. Mais selon M. Edoh, secrétaire permanent de l’Interprofession de l’Aviculture du Bénin (IAB), seule une partie de cette marchandise est réellement consommée sur place : près de 80 % est réexportée vers le Nigéria, tandis que le reste est écoulé localement.
Cette position dominante pourrait néanmoins changer. Les autorités béninoises envisagent de restreindre l’importation de volailles afin de soutenir la production nationale. L’annonce a été faite il y a deux ans, mais les mesures tardent à être mises en œuvre. Le défi est de taille : sur les marchés, la demande est largement couverte par des produits bon marché venus notamment du Brésil et de l’Union européenne.
À terme, le Bénin semble déterminé à suivre la voie empruntée par la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou encore le Nigeria, en réduisant progressivement sa dépendance aux importations de volailles pour renforcer son autonomie alimentaire.




