Le Japon vient de franchir un nouveau cap impressionnant : 99 763 citoyens ont désormais 100 ans ou plus, selon les dernières données publiées par le ministère de la Santé. Une performance qui confirme, une fois de plus, la place du pays comme champion mondial de la longévité.
Ce chiffre, annoncé à l’occasion de la Journée des personnes âgées, reflète une tendance constante : depuis 55 ans, le nombre de centenaires au Japon ne cesse de croître. Parmi eux, les femmes sont largement majoritaires, représentant près de 88 % du total.
La doyenne actuelle, Shigeko Kagawa, affiche fièrement ses 114 ans, tandis que Kiyotaka Mizuno, doyen masculin, vient de souffler ses 111 bougies. Ces figures emblématiques illustrent un phénomène devenu presque culturel au Japon.
Comment expliquer cette vitalité exceptionnelle ? Plusieurs facteurs sont mis en avant : une alimentation saine et variée, riche en poisson, légumes et thé vert, un mode de vie actif, une faible prévalence de l’obésité, mais aussi des pratiques quotidiennes comme le célèbre « Radio Taiso », une routine d’exercices matinaux pratiquée en groupe depuis des décennies.
Les politiques publiques jouent également un rôle clé. Le gouvernement a longtemps mené des campagnes de réduction de la consommation de sel et mis en place des programmes de santé préventive, favorisant un vieillissement en bonne santé.
Mais cette réussite en matière de santé publique cache une réalité plus complexe : le vieillissement rapide de la population japonaise pèse lourd sur l’économie et le système social. La baisse du taux de natalité, combinée à une population active en déclin, soulève des questions majeures sur la pérennité des retraites, des soins de santé et du marché du travail.
Chaque 15 septembre, le Japon rend hommage à ses nouveaux centenaires. Cette année encore, le gouvernement a adressé une lettre de félicitations et offert une coupe en argent à chacun d’eux, signe du profond respect que la culture japonaise accorde à ses aînés.




