Le paysage médiatique nigérien connaît un tournant majeur. Le lundi 1er septembre 2025, le général Abdourahamane Tiani, Chef de l’État, a signé une ordonnance établissant l’Observatoire National de la Communication (ONC), une nouvelle institution chargée de réguler tous les supports de communication pendant la période de transition.
Cette annonce a été rendue publique par le Secrétariat Général du Gouvernement, marquant la fin des anciens mécanismes de régulation. Désormais, l’ONC devient l’organe central de surveillance et d’encadrement de l’information au Niger.
Selon les textes officiels, l’ONC a pour mission de garantir la liberté d’expression tout en veillant à ce que les contenus diffusés dans la presse écrite, en ligne, audiovisuelle ou via la publicité respectent les normes en vigueur.
Il devra aussi assurer un accès équitable aux médias pour tous les citoyens, défendre l’éthique journalistique et promouvoir les langues et cultures locales.
Le nouvel observatoire est également chargé de lutter contre les discours de haine, la violence et la désinformation, quels que soient les canaux utilisés : télévisions publiques, chaînes privées, radios communautaires ou réseaux sociaux.
Pour diriger cette institution stratégique, le gouvernement a nommé Ibrahim Manzo Diallo, journaliste reconnu et fondateur du groupe de presse Aïr Info et de la radio Sahara FM à Agadez. Sa désignation par décret témoigne d’une volonté d’installer une gouvernance experte et crédible à la tête de l’organisme.
Bien que doté d’une certaine autonomie, l’ONC reste rattaché au pouvoir exécutif. Il est tenu de rendre compte de ses activités au Président de la République et au Premier Ministre, à travers un rapport annuel publié au Journal Officiel du Niger.
L’institution pourra également émettre des recommandations et avis officiels sur les politiques de communication, consolidant ainsi son rôle consultatif dans l’appareil d’État.
Toutes les personnes impliquées dans les activités de l’Observatoire sont tenues au secret professionnel. Cette disposition vise à garantir la confidentialité des délibérations et à préserver l’intégrité du processus décisionnel.




