La Chine vient de poser de nouvelles limites pour les activités en ligne des personnels religieux. Un texte publié le 16 septembre 2025 par l’Administration nationale des affaires religieuses instaure des interdits stricts, mais aussi quelques autorisations dont celle de prêcher sur WeChat un réseau social omniprésent dans le pays.
Parmi les interdictions : il sera désormais interdit de diffuser des prédications via les vidéos courtes, les diffusions en direct, les réunions en ligne, les groupes WeChat ou les Moments WeChat. Le texte interdit aussi les formations virtuelles religieuses ,retraites spirituelles, méditation ou thérapies ayant un contenu religieux sauf pour ceux qui disposent d’un permis officiel délivré par l’État.
L’intelligence artificielle générative figure également dans les usages proscrits : elle ne pourra plus être employée pour faire du prosélytisme religieux.
Fait notable, ces nouvelles règles valent même pour les personnes utilisant des plateformes étrangères ou situées à Taïwan, malgré le fait que Taïwan ne soit pas véritablement sous le contrôle de la Chine communiste.
Ces mesures s’inscrivent dans une longue série de lois renforçant le contrôle de l’État sur les religions, particulièrement dans l’espace numérique.
Depuis les années 2000, Pékin a durci sa réglementation. En 2022 déjà, tout service religieux en ligne sans licence officielle était interdit. Le but affiché est de « siniser » les religions : les pratiques doivent s’aligner sur ce que le Parti communiste chinois appelle une foi « patriotique ».
Ces règles suscitent des critiques internationales, notamment pour la restriction des libertés religieuses. On les cite souvent pour dénoncer ce qui se passe au Tibet ou dans le Xinjiang, où les minorités musulmanes font état de graves violations des droits humains : détentions arbitraires, tortures, destruction du patrimoine religieux et culturel.




