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Paris: Un ex-médecin condamné pour avoir prescrit des traitements non autorisés à des malades chroniques.

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict. Michel G., ancien médecin radié, a été condamné ce 2 septembre à quatre ans de prison avec sursis et interdiction définitive d’exercer pour avoir mis en place un système de soins illégaux à destination de patients atteints de maladies chroniques, notamment la sclérose en plaques.

À l’origine de cette affaire, un traitement baptisé « endothérapie », proposé comme une solution innovante et personnalisée. Mais derrière ce nom, aucune validation scientifique, et surtout, un protocole totalement illégal.

Michel G. réalisait lui-même un « immunobilan », une analyse d’anticorps sur des prélèvements sanguins effectués dans les locaux de son association. Sur cette base, il prescrivait des « polycomplexes », des capsules qu’il avait lui-même conçues, non reconnues médicalement, produites par une pharmacie italienne.

Tout était orchestré par une association créée par Michel G., qui servait à la fois de laboratoire, de cabinet et de point de distribution. Les patients, en quête d’espoir, étaient invités à verser des « dons », qui ont totalisé près d’un million d’euros, selon les conclusions de l’enquête.

La justice n’a pas hésité à qualifier les faits de tromperie aggravée. Pour les magistrats, le problème principal réside dans le manque de transparence et la fausse promesse thérapeutique. Le consentement des patients a été vicié, estiment-ils, par les fausses assurances données sur l’efficacité du traitement.

En plus de Michel G., d’autres complices ont été sanctionnés. Son épouse, qui a joué un rôle actif dans la gestion de l’association, a été condamnée à un an de prison avec sursis. Un médecin français basé en Espagne, Pascal T., qui reprenait les traitements pour des patients orientés par Michel G., a lui aussi été condamné à deux ans avec sursis et interdit d’exercice.

Fait étonnant, aucun patient ne s’est constitué partie civile, certains ayant même exprimé leur soutien à Michel G. Malgré cela, l’Ordre des médecins et l’Ordre des pharmaciens ont chacun obtenu 10.000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral.

Derrière la promesse d’une médecine alternative se cachait un système illégal, lucratif et dangereux. Cette décision de justice rappelle que la santé ne doit jamais être laissée aux mains de praticiens hors-la-loi, même lorsqu’ils se présentent comme porteurs d’espoir.

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