L’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, figure politique influente du régime d’Alpha Condé, a vu sa peine confirmée ce jeudi 22 mai par la cour d’appel de Conakry.
Déjà condamné en première instance en décembre 2024, Damaro Camara écope de trois ans et demi de prison ferme, pour détournement de fonds publics et enrichissement illicite. L’affaire remonte à la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale à Koloma, un projet stratégique mené en partenariat avec la Chine.
Initialement condamné à 04 ans de prison ferme par la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), Damaro Camara a vu sa peine légèrement réduite, mais ses sanctions financières restent lourdes :
-
5 millions de francs guinéens d’amende (environ 511 euros)
-
1 milliard de francs guinéens de dommages et intérêts à l’État (soit plus de 100 000 euros)
Selon un journaliste de l’AFP présent au tribunal, l’ancien bras droit d’Alpha Condé reste derrière les barreaux, où il est détenu depuis 2022.
Ce scandale met également en cause d’autres responsables politiques et hommes d’affaires. Le projet de construction, censé coûter 40 milliards de francs guinéens, aurait été en partie détourné.
-
Michel Kamano, ancien questeur de l’Assemblée, voit sa condamnation à 05 ans de prison confirmée. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui, étant jugé par contumace.
-
En revanche, Jin Sun Cheng, entrepreneur chinois lié au chantier, a été acquitté par la cour.
Ce dossier s’inscrit dans une série de poursuites lancées par les autorités de transition en Guinée contre plusieurs figures de l’ancien régime, notamment Cellou Dalein Diallo et Mohamed Diané, également poursuivis par la Crief.