Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye n’a pas seulement parlé d’agriculture au Africa Food Systems Forum, il a aussi surpris l’auditoire avec une révélation pour le moins inattendue. Face à une salle comble, il a raconté avec humour comment Claudia Senghor, fondatrice de la plateforme Agrobabe, l’avait tout simplement ignoré… en ligne.
« Il y a deux ans, je lui avais écrit sur un réseau social qu’on utilise tous les deux. Pas de réponse. Je comprends, elle est très sollicitée. Mais moi, je voulais vraiment collaborer. Je suivais de près ses conseils à l’époque où je lançais mon champ. J’espérais qu’on puisse bâtir un plan ensemble. Ce n’est pas trop tard, maintenant je l’ai retrouvée », a déclaré le président, provoquant des éclats de rire dans la salle.
La scène se déroule devant un parterre de personnalités de haut niveau, dont le président rwandais Paul Kagame, des membres de gouvernements africains et des centaines de jeunes venus de tout le continent. L’anecdote, racontée avec simplicité et humour, a immédiatement captivé l’attention.
Claudia Senghor, elle aussi présente sur scène, a réagi avec autodérision : « C’est une catastrophe ! Je sens déjà mes abonnés me demander : qu’est-ce que tu as fait ? »
Un peu plus tard, sur sa page Facebook, l’agroéconomiste est revenue sur ce moment insolite : « Imaginez : le Président du Sénégal vous interpelle devant tout le monde pour dire qu’il vous avait écrit il y a deux ans et que vous n’avez jamais répondu… Toute la salle a éclaté de rire. Mais au fond, j’ai ressenti quelque chose de très fort. Voir que notre travail est suivi jusque dans les plus hautes sphères de l’État, c’est bouleversant. »
Elle conclut son message avec optimisme, en affirmant que ce moment pourrait marquer un tournant pour Agrobabe et pour l’agriculture menée par et pour la jeunesse africaine.
Au-delà du clin d’œil, le président Diomaye Faye a profité de ce forum pour délivrer un message clair : la jeunesse est au cœur de la transformation agricole du continent. Et ce n’est pas une posture. Lui-même agriculteur, il revendique une proximité directe avec les réalités du terrain.
Selon lui, trois éléments fondent son engagement en faveur d’une agriculture innovante et inclusive :
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Il fait partie de cette jeunesse africaine qui veut changer les choses
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Il connaît les défis de l’agriculture de l’intérieur
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Il voit en la transformation agricole un levier stratégique pour l’avenir du continent
Le ton est donné : dans cette nouvelle ère, les voix comme celle de Claudia Senghor ne seront plus ignorées. Et les collaborations entre leaders politiques et innovateurs du secteur agricole pourraient bien devenir la norme.




