Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a opéré un remaniement ministériel important ce samedi 6 septembre. Ce réajustement au sommet de l’État rebat les cartes dans plusieurs ministères clés, notamment la Justice, l’Intérieur et les Affaires étrangères.
Cheikh Niang, diplomate chevronné et ancien représentant du Sénégal à l’ONU, prend les rênes du ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères. Il succède à Yassine Fall, désormais nommée ministre de la Justice. Cette dernière remplace Ousmane Diagne, évincé dans un contexte où la lenteur des enquêtes sur les violences de 2021 à 2024 a provoqué l’indignation d’une partie de l’opinion publique.
Le ministère de l’Intérieur, quant à lui, est désormais confié à l’avocat Mouhamadou Bamba Cissé, réputé proche du Premier ministre Ousmane Sonko. Ce choix stratégique pourrait renforcer l’axe exécutif entre la présidence et la primature, sur fond de réformes annoncées en matière de sécurité et de gouvernance.
Le remaniement ne s’est pas limité à quelques postes sensibles. Voici la nouvelle composition de l’équipe gouvernementale sénégalaise, telle que dévoilée par la télévision publique :
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Premier ministre : Ousmane Sonko
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Justice : Yassine Fall
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Affaires étrangères : Cheikh Niang
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Intérieur : Mouhamadou Bamba Cissé
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Énergie, Pétrole et Mines : Birame Souleye Diop
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Forces armées : Général Birame Diop
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Économie, Plan et Coopération : Abdourahmane Sarr
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Finances et Budget : Cheikh Diba
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Enseignement supérieur : Daouda Ngom
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Éducation nationale : Moustapha Mamba Guirassy
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Agriculture et Souveraineté alimentaire : Mabouba Diagne
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Santé : Ibrahima Sy
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Famille et Solidarités : Maimouna Dieye
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Environnement : Elhadj Abdourahmane Diouf
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Infrastructures : Déthié Fall
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Culture et Tourisme : Amadou Ba
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Jeunesse et Sports : Khady Diene Gaye
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Et plusieurs autres ministres et secrétaires d’État aux portefeuilles spécifiques (microfinance, urbanisme, industrie, etc.).
En redistribuant les cartes, Diomaye Faye montre qu’il veut imprimer sa marque à la tête du pays, quelques mois après son arrivée au pouvoir. Ce remaniement, au-delà des simples changements de visages, semble porter une volonté de répondre aux critiques, de renforcer la cohésion de l’exécutif, et de redonner confiance aux citoyens dans les institutions.




