Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu, lundi 14 avril, une réunion à huis clos sur la question du Sahara. L’envoyé personnel du Secrétaire général, Staffan de Mistura, y a appelé les membres à capitaliser sur la dynamique actuelle pour faire avancer une solution politique durable.
De Mistura a évoqué une « fenêtre stratégique » de trois mois pour désamorcer les tensions régionales et relancer les négociations. Il s’appuie sur le soutien croissant à la proposition marocaine d’autonomie, jugée crédible par plusieurs capitales.
La position des États-Unis reste inchangée. Marco Rubio, secrétaire d’État américain, a récemment confirmé à Rabat que Washington reconnaît toujours la souveraineté du Maroc sur le Sahara, conformément à la décision prise en 2020 par l’administration Trump.
En parallèle, Paris tente d’apaiser les tensions avec Alger après que le président Macron a qualifié la solution d’autonomie de « pragmatique et stabilisatrice ». La visite du ministre Jean-Noël Barrot en Algérie n’a pas suffi à calmer les crispations.
Malgré l’inertie de la MINURSO, de plus en plus critiquée, le Conseil de sécurité semble s’aligner progressivement sur l’approche politique, face à l’infaisabilité du référendum initialement prévu.
En investissant dans ses provinces du Sud et en renforçant son ancrage africain, Rabat continue de consolider sa position. L’ONU, sous l’impulsion de De Mistura, pourrait bien acter un tournant décisif vers une solution conforme à la souveraineté marocaine.