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Salvador : « Je préfère être traité de dictateur…», affirme le Président Bukele au nom de la sécurité.

Un an après sa réélection, il affirme ne pas se soucier d’être qualifié de dictateur. « Je préfère être traité de dictateur que de voir des Salvadoriens se faire tuer dans les rues », a-t-il lancé. Dans un discours offensif, Bukele a justifié les récentes arrestations de militants des droits humains, qu’il présente comme une étape dans sa lutte contre la corruption.

Il balaie les accusations de persécutions politiques. « Comment lutter contre la corruption si toute l’opposition bénéficie d’une impunité garantie ? », interroge-t-il, sans nommer les personnes visées. Le chef de l’État, au pouvoir depuis 2019, revendique des résultats tangibles. Sa guerre contre les gangs a considérablement réduit le taux d’homicides, au plus bas depuis trois décennies. Mais cette politique sécuritaire suscite une inquiétude croissante, notamment après l’arrestation de Ruth Lopez, avocate et figure engagée dans la défense des droits humains. Âgée de 47 ans, cette ancienne conseillère d’un ex-président du Tribunal électoral, est accusée par le parquet d’avoir participé au détournement de fonds publics. Elle avait notamment soutenu des migrants vénézuéliens incarcérés au Salvador après leur expulsion des États-Unis. Bukele, allié de l’ancien président américain Donald Trump sur les questions migratoires, semble plus que jamais décidé à maintenir sa ligne dure, quitte à toucher à  l’image démocratique de son régime.

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