La Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) a ouvert le procès de deux jeunes accusés de trafic international de drogue à haut risque, après leur arrestation à l’aéroport de Cotonou. C’était hier, jeudi 06 février 2025.
Les deux prévenus, une femme et un homme, ont été placés sous liberté provisoire sous caution. Lors du contrôle des bagages, la jeune femme, qui se rendait au Koweït, a été interpellée en possession d’un colis contenant des produits psychotropes dissimulés dans du Gari et de la farine de maïs. L’homme, qui lui avait remis le colis, a également été arrêté.
L’accusation a révélé que des tests ont confirmé la présence d’héroïne dans la farine de maïs. En plus de cela, des substances illicites et des produits cosmétiques ont été retrouvés dans les valises.
Lors de l’audience, les deux prévenus ont nié les accusations. La jeune femme a expliqué qu’elle avait transporté de la farine de maïs, du gari et du tapioca dans sa valise. À l’aéroport, un homme lui a confié un autre colis qu’elle devait remettre à un destinataire au Koweït, sans savoir qu’il contenait des produits interdits. Elle a expliqué que ce colis ne lui appartenait pas et a fourni la description de l’homme à la police. L’homme a lui aussi nié avoir connaissance du contenu du colis et a expliqué qu’il l’avait reçu d’un proche du destinataire, pour lequel il travaillait.
Les avocats des prévenus ont demandé une libération provisoire sous caution, soulignant que leurs clients avaient coopéré avec les autorités. L’avocat de la jeune femme a précisé que le maïs utilisé provenait d’une ferme familiale et que c’était la mère de la jeune femme qui l’avait fait moudre au moulin. Selon l’avocat, la jeune femme devait se rendre au Koweït pour rejoindre sa sœur et y travailler.
L’avocat du jeune homme a également plaidé en faveur de sa libération, en insistant sur sa coopération avec la police et son absence de fuite après avoir remis le colis. Il a précisé que si le prévenu avait eu connaissance de son contenu il n’aurait pas attendu tranquillement dans le parking de l’aéroport.
Le ministère public n’a pas objecté aux demandes de libération provisoire, mais a requis une caution de 200 000 FCFA pour chaque prévenu. Le tribunal a accepté cette requête et a ordonné la mise en liberté provisoire, sous réserve du paiement d’une caution de 300 000 FCFA pour la jeune femme et de 200 000 FCFA pour le jeune homme.




