Face à la flambée du choléra, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) renforce son appui à l’Angola en facilitant l’accès à l’eau potable dans les zones les plus affectées.
Depuis janvier 2025, le pays a enregistré environ 11 500 cas et près de 440 décès, selon les autorités sanitaires. Les provinces de Luanda et d’Icolo e Bengo concentrent l’essentiel des infections. En cause : un grave déficit d’accès à l’eau et à l’assainissement. À ce jour, 44 % des Angolais n’ont pas accès à l’eau potable et 45 % vivent sans système d’assainissement fonctionnel. La situation est encore plus critique dans les zones rurales.
Pour endiguer la propagation, un programme d’inspection et de traitement de l’eau a été lancé. Quelque 320 points d’eau ont été examinés pour identifier les sources de contamination. Parallèlement, 28 responsables de santé publique ont été formés aux outils de cartographie et de géolocalisation pour mieux suivre la situation sanitaire.
« Nous avons pu localiser les points critiques et sécuriser l’accès à l’eau pour les familles », a souligné Marinela Moniz, responsable à Luanda du service de l’environnement et de l’assainissement de base. Le représentant de l’OMS en Angola, Indrajit Hazarika, a salué la coordination entre les acteurs publics et les partenaires internationaux. Il appelle toutefois à redoubler d’efforts pour garantir un accès durable à une eau de qualité, renforcer les infrastructures d’assainissement, et intensifier les campagnes de sensibilisation et de traitement.
L’objectif est de stopper la propagation et éradiquer durablement le choléra en Angola.