À N’Djaména, une visite présidentielle inattendue a mis en lumière les failles du système de santé. Le chef de l’État, Mahamat Idriss Déby Itno, s’est rendu ce mardi après-midi dans deux centres hospitaliers de la capitale tchadienne : le CHU de la Mère et de l’Enfant (CHU-HME) et le CHU de la Référence Nationale (CHU-RN).
Sans protocole officiel, le président a inspecté les services d’urgences pédiatriques, la maternité et le service de néphrologie, dédié aux patients souffrant d’insuffisance rénale.
Mais le constat a été amer. « Je suis déçu par ce que j’ai vu. Il y a une grande différence entre les rapports qui me parviennent et les réalités du terrain. Je loue le courage et l’abnégation du personnel soignant qui travaille dans des conditions difficiles et j’invite le gouvernement à prendre ses responsabilités. »
Cette déclaration sans détour souligne un dysfonctionnement persistant entre l’administration centrale et les réalités de terrain. Le président a notamment pointé du doigt la fiabilité des rapports transmis par ses collaborateurs.
Ce n’est pas une première. En août dernier, lors d’une descente sur le chantier de la route N’Djaména–Djermaya, il avait déjà dénoncé la désinformation qui entoure certains projets publics.
En rendant public son mécontentement, Mahamat Idriss Déby Itno adresse un signal fort à son équipe. Derrière l’indignation, c’est un appel à une action urgente et concrète pour améliorer l’état des hôpitaux publics, soutenir les soignants et offrir aux patients des conditions dignes.
