Le recrutement des personnes transgenres dans l’armée américaine a été suspendu, ainsi que les transitions de genre pour les militaires, selon un mémo rendu public le lundi 10 février dernier.
Cette décision émane du ministre de la Défense, Pete Hegseth, et s’inscrit dans la continuité de la politique menée par Donald Trump à l’encontre des personnes transgenres. Le président Trump avait signé, dès son arrivée à la Maison Blanche fin janvier, un décret visant à éliminer l’« idéologie transgenre » au sein des forces armées.
Le mémo indique clairement que tout nouveau recrutement de personnes transgenres est désormais « suspendu » et précise que toutes les interventions médicales, qu’elles soient programmées ou en projet, liées à la transition de genre des militaires, sont également mises en pause.
Lors de son investiture en janvier, Donald Trump avait exprimé son intention de mettre fin aux politiques favorables aux personnes transgenres, affirmant que les États-Unis reconnaîtraient uniquement deux sexes, définis dès la naissance : masculin et féminin.
Cette nouvelle restriction rappelle la décision de Donald Trump en 2017, qui avait interdit le recrutement des personnes transgenres ayant besoin de traitements hormonaux ou ayant déjà subi une opération de changement de sexe. Sous la présidence de Joe Biden, cette interdiction avait été levée, permettant à nouveau aux transgenres de s’enrôler, sur la base du principe que « tout Américain apte à servir devrait avoir la possibilité de le faire ».
Selon les estimations, environ 15 000 personnes transgenres servent actuellement dans l’armée américaine, qui compte environ deux millions de militaires.