Santé & Bien-être

Plaies suspectes sur les jambes : le gouvernement béninois sonne l’alerte après le retour d’un mal lié à l’ulcère de Buruli.

Les chiffres étaient encourageants. Entre 2016 et 2024, les cas d’Ulcère de Buruli avaient chuté de plus de 60 %. Mais en 2025, l’alerte est relancée. Certaines localités du Bénin enregistrent une résurgence inquiétante de cette infection cutanée grave, qui, mal prise en charge, peut entraîner des séquelles lourdes… voire irréversibles.

Souvent confondues avec de simples plaies ou attribuées à des forces surnaturelles, les lésions provoquées par l’Ulcère de Buruli passent trop longtemps inaperçues ou sont négligées. Résultat : les patients arrivent à l’hôpital avec des ulcères avancés, nécessitant parfois plus de 120 jours d’hospitalisation. Ces retards compliquent les soins, augmentent les risques de handicap et peuvent coûter des vies.

Réuni en Conseil des ministres le 23 avril 2025, le gouvernement béninois a décidé de muscler la réponse sanitaire. Un plan d’action ciblé est lancé :

  • Mobilisation des agents de santé communautaires,
  • Campagnes de sensibilisation de proximité,
  • Diagnostic précoce renforcé dans les zones à risque.

L’objectif de ces actions est de ne plus laisser les ulcères s’installer. Consulter tôt, c’est éviter les souffrances inutiles.

Le Bénin dispose déjà d’un solide réseau de prise en charge : hôpitaux spécialisés, centres anti-lèpre, unités dédiées à l’Ulcère de Buruli. Ces structures, réparties sur le territoire, sont animées par des dermatologues aguerris et des techniciens spécialisés. Les soins sont disponibles. Il reste à briser les barrières psychologiques et culturelles qui freinent l’accès aux traitements.

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