Santé & Bien-être

Santé: 600 cardiotocographes, 120 défibrillateurs et plusieurs autres équipements médicaux pour améliorer l’accès aux soins des béninois.

Les hôpitaux publics et centres de santé du Bénin s’apprêtent à franchir une étape majeure. Grâce à un appui de la Banque européenne d’Investissement (BEI), le Ministère de la Santé vient de réceptionner un important lot d’équipements médicaux dernier cri. Ces outils permettront d’améliorer radicalement la qualité des soins dans tout le pays.

La cérémonie de remise s’est déroulée le 18 juillet 2025, en présence du Ministre de la Santé, Professeur Benjamin Hounkpatin, de la Ministre Conseillère Claudine Prudencio, ainsi que de représentants de l’Union européenne, de l’OMS et du PNUD. Une étape symbolique et stratégique pour le système de santé béninois, dont la modernisation devient plus concrète que jamais.

Parmi les équipements désormais disponibles, une innovation a particulièrement retenu l’attention : le cardiotocographe, destiné à surveiller la mère et son fœtus pendant la grossesse et l’accouchement. Jusque-là rare au Bénin, avec à peine vingt unités disponibles, le pays en comptera désormais plus de 600. « C’est une avancée énorme pour la santé maternelle et néonatale », a déclaré avec émotion le ministre Hounkpatin.

Les nouveau-nés bénéficieront également d’un bond technologique. Cinquante tables de réanimation, capables de faire des radiographies sans déplacer l’enfant, seront déployées dans les structures médicales. Une première au Bénin. Ces dispositifs permettront de répondre efficacement aux urgences néonatales, souvent critiques dans les premières minutes de vie.

Pour les cas d’arrêt cardiaque en dehors des unités spécialisées, le pays sera désormais mieux préparé grâce à 120 défibrillateurs portables. Le ministre l’assure : « Avec les 120, nous allons faire des miracles ».

L’effort ne s’arrête pas là. Le ministère a également misé sur la prévention, avec 200 électrocardiographes à 12 pistes, capables de détecter rapidement les troubles du rythme cardiaque. À cela s’ajoutent des pousse-seringues électriques, des moniteurs multiparamétriques, certains équipés de défibrillateurs intégrés. Chaque outil est pensé pour répondre à un besoin médical précis, du plus simple au plus complexe.

Tous ces équipements seront répartis sur l’ensemble du territoire, des hôpitaux de référence aux centres de santé des arrondissements. Ils visent à améliorer la surveillance pendant l’accouchement, prévenir les décès périnataux et optimiser la prise en charge des urgences cardiovasculaires.

Pour Claudine Prudencio, il s’agit là d’un engagement fort du Gouvernement en faveur du bien-être des populations. Elle salue une vision politique qui place la santé publique au centre des priorités nationales.

À l’origine, ces acquisitions s’inscrivent dans le cadre du Projet d’Appui d’Urgence au Plan de Riposte contre la COVID-19. Mais avec la fin de la pandémie, le gouvernement béninois et la BEI ont redéfini ensemble les priorités : renforcer durablement les capacités médicales du pays face aux crises futures.

Le chef de la délégation de l’Union européenne a rappelé que ce n’était qu’un début. D’autres investissements sont en cours, notamment l’installation d’un générateur d’oxygène au CHUD Borgou et la construction d’une unité de scanographie ultra-performante au CHD Zou.

Avec 4 activités déjà en cours sur les 7 prévues dans le cadre du projet, le Bénin pose les bases d’un système de santé plus résilient, plus équitable et plus moderne. Le Coordonnateur Gélase Adounvo promet que les étapes à venir consolideront ce virage stratégique.

Ce vaste déploiement d’équipements ne transforme pas seulement les infrastructures. Il redonne aussi confiance aux soignants, espoir aux patients, et crédibilité à la politique sanitaire du pays.

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