Dans son message de Pâques, Mgr François-Xavier Maroy, archevêque de Bukavu, a lancé un appel pressant à l’arrêt immédiat du conflit qui ravage l’est de la République démocratique du Congo. Face à la persistance des violences, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, occupées par les rebelles de l’AFC/M23, le prélat dénonce une situation insoutenable faite de famine, d’insécurité, d’enlèvements et de massacres.
Il appelle les décideurs politiques, particulièrement ceux impliqués dans le conflit, à cesser les discours stériles et à prendre des décisions courageuses pour mettre fin à la guerre : « Ne prolongez pas des discussions qui laissent le peuple meurtri dans l’agonie. »
L’archevêque dénonce également les enjeux économiques qui nourrissent cette guerre. Il rappelle que les richesses de la région devraient bénéficier à tous sans déclencher de logique d’extermination : « Les biens de la terre doivent être partagés avec responsabilité, sans violence. »
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Dans un élan pastoral, il exhorte les autorités à briser les chaînes de la division, à restaurer la liberté de mouvement et à permettre aux populations de vivre dans la dignité : « Ceux qui nous divisent ne sont pas nos amis. »
Enfin, Mgr Maroy invite les chrétiens à vivre une vraie résurrection en cette fête de Pâques, en rejetant la banalisation de la violence et en s’engageant pour la paix, la justice et l’unité : « Le Christ ressuscité nous appelle à être des témoins de la vie, ici et maintenant. »
