La Haute Commission électorale nationale (HNEC) a confirmé ce lundi la tenue d’un nouveau cycle d’élections municipales en Libye. Seize municipalités voteront le 18 octobre 2025, dans le cadre de la troisième phase de renouvellement des conseils locaux, relancée cette année après plusieurs interruptions depuis 2021.
Un second tour est également prévu pour le 20 octobre dans douze autres villes, dont certaines ont connu des scrutins avortés ou des mandats arrivés à expiration.
Selon la HNEC, chaque étape du processus électoral devra faire l’objet d’un plan opérationnel détaillé, intégrant la gestion des ressources humaines, la logistique locale et le financement des opérations. Une attention particulière sera portée à l’adaptation des moyens aux réalités de chaque circonscription, avec pour priorité la transparence du vote et la sécurité des électeurs.
Malgré cette avancée, plusieurs municipalités de l’Est du pays restent en marge du processus électoral. La HNEC dénonce des blocages persistants dans douze localités contrôlées par les forces du maréchal Khalifa Haftar, notamment des entraves à la distribution des cartes d’électeurs et la fermeture arbitraire de centres de vote.
L’organisme électoral a lancé un appel à la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) et aux autorités locales pour intervenir rapidement et permettre la reprise du processus démocratique dans ces régions écartées.
Ces municipales s’inscrivent dans une feuille de route plus large, initiée en janvier 2025, visant à stabiliser les institutions locales avant d’envisager un retour aux urnes au niveau national.
La HNEC affirme vouloir maintenir son calendrier électoral sans céder aux pressions politiques, estimant que le renforcement des conseils municipaux constitue une condition préalable essentielle à tout accord politique durable.
Malgré les divisions persistantes entre les autorités de l’Est et celles de l’Ouest, la Commission électorale affiche sa volonté de poursuivre un processus progressif, centré sur la légitimité institutionnelle et l’ancrage démocratique au niveau local.




