La Chine a révélé ce mercredi, son intention de réduire la production de son secteur sidérurgique afin de répondre aux surcapacités et d’améliorer les performances financières. En tant que premier producteur mondial d’acier, avec plus d’un milliard de tonnes produites en 2024, le pays cherche à réorganiser son industrie en 2025 en réduisant sa production.
Le rapport, publié par la Commission nationale du développement et de la réforme (NDRC), souligne que cette réduction vise à résoudre les problèmes structurels de l’industrie et à éradiquer la concurrence déloyale. Bien que l’ampleur exacte de cette baisse n’ait pas été précisée, l’objectif est de moderniser le secteur.
Le marché immobilier chinois, traditionnellement un grand consommateur d’acier, a connu un effondrement prolongé, réduisant la demande intérieure. Par ailleurs, une étude menée par le Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA) a estimé qu’une réduction de 15 % de la capacité de production serait nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques du pays.
Malgré la chute des bénéfices dans les aciéries, la production d’acier a seulement diminué de 1,7 % en 2024, tandis que les exportations ont atteint un niveau record de 111 millions de tonnes, exacerbant les tensions commerciales avec d’autres pays.
Des mesures tarifaires ont été prises par plusieurs nations en réponse à l’augmentation des exportations d’acier chinois. En février, le président américain Donald Trump a signé un décret imposant des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium importés, y compris ceux en provenance de Chine. De même, le Vietnam et la Corée du Sud ont imposé des tarifs douaniers similaires, tandis que l’Inde envisage de suivre cette voie dans les mois à venir.