Politique & Société

Bénin: Adrien Houngbédji appelle à la libération des prisonniers et au retour des exilés politiques. 

Ce week-end, lors des vœux du nouvel an adressés par les anciens membres du Parti du renouveau démocratique (PRD), Maître Adrien Houngbédji, ex-président du PRD et ancien président de l’Assemblée nationale, a pris la parole pour aborder des questions politiques sensibles.

Avec une prise de position forte, il a notamment évoqué le procès d’Olivier Boko, sans le citer directement, en soulignant que l’enjeu dépasse l’individu pour toucher aux principes fondamentaux de la démocratie. « Ce que nous avons vu cette semaine est la conséquence de l’exclusion, pas la personne en elle-même qui m’importe, mais les principes », a-t-il déclaré dans un enregistrement vidéo largement diffusé.

Se rappelant la fondation du PRD en 1990, Maître Houngbédji a réaffirmé les idéaux du parti : un Bénin libre, respectueux de l’État de droit et de la démocratie. Mais aujourd’hui, selon lui, ces valeurs sont menacées par la répression politique qui sévit dans le pays, se manifestant par l’incarcération de citoyens pour leurs opinions ou leur exil forcé.

Refusant l’idée qu’il n’y ait pas de prisonniers ou d’exilés politiques au Bénin, Houngbédji a insisté : « Nous ne voulions pas voir des Béninois emprisonnés pour leurs opinions. C’est cela notre rêve ». Il a ajouté que la réconciliation nationale passait nécessairement par la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés.

L’ancien président de l’Assemblée nationale a ainsi appelé à une révision de la situation actuelle : « Pour la réconciliation, il est essentiel que les prisonniers politiques soient libérés et que les exilés rentrent chez eux. C’est de cette manière que nous avons construit la Conférence nationale », a-t-il souligné avec conviction.

Enfin, Maître Houngbédji a insisté sur l’importance d’un dialogue national inclusif pour surmonter les divergences. Il a lancé un appel vibrant : « Nous devons nous retrouver sous l’arbre à palabre, mettre tout sur la table et dialoguer ».

Son discours, qui intervient dans un climat politique tendu, semble ouvrir une porte vers un apaisement nécessaire.

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