Le 11 janvier 2025, une violente attaque jihadiste a frappé le nord-est du Burkina Faso, faisant au moins 18 victimes parmi les forces armées, dont quatre gendarmes, ainsi que plusieurs civils. L’incident a eu lieu à proximité du village de Katchirga, sur l’axe stratégique reliant les villes de Dori et Seytenga, non loin de la frontière nigérienne.
Un convoi militaire, accompagné de véhicules civils, a été pris en embuscade par des combattants djihadistes. Les assaillants ont utilisé des lance-roquettes pour frapper en priorité les véhicules de tête, semant la panique au sein du cortège. Cette attaque surprise a désorienté les soldats, qui se sont retrouvés dans une position de faiblesse, rendant toute riposte extrêmement difficile. Le bilan humain, 18 membres des forces armées burkinabè ont perdu la vie et plusieurs civils ont également été tués, avec un nombre estimé à trois ou six, dont deux ressortissants nigériens. En outre, 14 personnes sont toujours portées disparues, et l’inquiétude grandit parmi les proches des disparus.
En plus des pertes humaines, l’attaque a causé d’importants dégâts matériels. Les djihadistes ont pris possession de nombreux équipements militaires, y compris des véhicules, des motos et des armes. Deux pick-up et d’autres matériels ont été récupérés par les assaillants.
Le convoi, qui avait quitté Dori pour ravitailler la commune de Seytenga, n’a jamais atteint sa destination. En raison de l’attaque, les membres de l’escorte ont dû rebrousser chemin, illustrant la vulnérabilité croissante des opérations militaires dans cette zone instable du Burkina Faso. Cette nouvelle attaque soulève de sérieuses questions sur la capacité des forces de sécurité à sécuriser les routes et protéger les civils face à la montée en puissance des groupes djihadistes.