Le 2 juillet 2025, Cotonou a accueilli un rendez-vous qui résonne au-delà de ses frontières. La capitale économique du Bénin a lancé les travaux de la Réunion des Experts du Comité Régional de Pilotage du projet SWEDD+, un programme régional qui entre dans une phase décisive. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la huitième session du Comité Régional, avec une ambition renouvelée : élargir le champ d’action du projet à davantage de pays et de problématiques clés.
La salle a réuni des représentants d’institutions africaines et internationales, des partenaires techniques, des responsables de pays membres et des figures engagées dans les questions de genre et de développement. Tous ont porté un message clair : investir dans les filles et les femmes est une urgence stratégique.
Eleonora Cavagnero, de la Banque mondiale, a ouvert la série d’interventions en rappelant les résultats déjà obtenus sous l’impulsion du SWEDD. Elle a insisté sur le soutien continu de l’institution pour la suite du programme.
Quant à Richmond Tiemoko, représentant de l’UNFPA au Bénin, il a mis en lumière la nécessité d’une coordination étroite entre les acteurs pour faire avancer la santé reproductive, l’éducation et l’indépendance économique des filles.
Isabelle Boukinda, pour la CEEAC, a salué à son tour l’ouverture du projet aux pays d’Afrique centrale tout en soulignant le rôle clé du dialogue interrégional dans le succès à long terme de cette initiative.
Le directeur de l’OOAS, Melchior Athanase Aïssi a rappelé que santé, éducation et autonomie économique sont indissociables. Il a invité les États à harmoniser les efforts de leurs ministères pour garantir des résultats durables.
Maimouna Dieye, ministre de la Famille du Sénégal, a félicité les avancées déjà réalisées avant d’encourager une mobilisation accrue pour inscrire durablement le SWEDD dans les plans nationaux de développement.
Enfin, la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance du Bénin, Véronique Tognifodé a pris la parole pour clore la cérémonie inaugurale. En sa qualité de vice-présidente du Comité Régional, elle a salué la présence de toutes les délégations et présenté le Bénin comme un acteur déterminé de la transformation sociale.
Pour elle, le SWEDD+ dépasse le cadre classique d’un projet. Il constitue une réponse directe, collective et résolue aux vulnérabilités qui freinent encore trop de femmes et de jeunes filles en Afrique. Elle a appelé à une ambition plus forte, à un engagement plus audacieux et à une coordination renforcée pour que les résultats de cette nouvelle phase aient un impact réel et mesurable.
