L’Égypte et l’Arabie saoudite concrétisent un projet stratégique : le premier réseau d’interconnexion électrique à courant continu à haute tension (CCHT) de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Objectif : vendre de l’électricité aux marchés européens et asiatiques.
Selon un communiqué publié le 15 juin 2025 par le Centre des médias du Cabinet égyptien, les travaux sont déjà réalisés à près de 77 %. Le chantier vise à échanger jusqu’à 3 000 mégawatts entre les deux pays, avec une capacité qui devrait croître de plus de 86 % au cours de la prochaine décennie.
Cette infrastructure énergétique s’inscrit dans la volonté de l’Égypte de devenir un hub régional en capitalisant sur son excédent d’électricité et le développement accéléré de ses énergies renouvelables. À travers cette connexion avec l’Arabie saoudite, le Caire espère intégrer pleinement les réseaux européens et asiatiques, en réponse aux enjeux mondiaux de transition énergétique et de sécurité des approvisionnements.
Au-delà des enjeux commerciaux, ce projet marque un pas vers une plus grande intégration énergétique arabe et africaine. Il est aussi salué sur la scène diplomatique : pour l’ancien ambassadeur de Suède en Égypte, cette interconnexion renforce les liens énergétiques euro-arabes et constitue une avancée stratégique pour les deux économies. Avec le soutien des investisseurs locaux et internationaux, l’Égypte consolide ainsi sa place dans la géopolitique de l’énergie et se positionne comme acteur clé de la distribution électrique intercontinentale.




