En plein conflit armé avec l’armée soudanaise, les Forces de Soutien Rapide (FSR) sont accusées d’avoir tué près de 300 civils dans la ville d’Al-Nahud, au sud du Soudan, dans l’État du Kordofan-Ouest.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères dénonce un « massacre » commis sur des bases ethniques. Selon les autorités, ces tueries auraient eu lieu ces deux derniers jours, après de violents affrontements qui ont permis aux FSR de s’emparer de la ville et du siège de la 18e brigade d’infanterie. Al-Nahud servait de capitale administrative temporaire depuis juillet 2024, après la chute d’Al-Fula, ancienne capitale régionale. Les FSR n’ont pas répondu à ces accusations, mais ont revendiqué la prise d’Al-Khuwei, toujours dans le Kordofan-Ouest, confirmant ainsi leur avancée dans la région.
Dans un communiqué, le gouvernement accuse les FSR de « nettoyage ethnique » et appelle le Conseil de sécurité des Nations unies à abandonner son « silence complice ». La guerre qui déchire le Soudan depuis avril 2023 entre les FSR et l’armée régulière a déjà provoqué d’immenses pertes humaines. Selon les Nations unies, plus de 20 000 personnes ont été tuées et quelque 15 millions ont dû fuir leurs foyers. Des estimations non officielles font état d’un bilan bien plus lourd : environ 130 000 morts, selon certains chercheurs américains.
