Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a lancé ce mercredi 30 avril, une opération d’évacuation de plusieurs centaines de soldats et policiers congolais désarmés, ainsi que de leurs familles, depuis la ville de Goma vers Kinshasa. Ces forces s’étaient réfugiées à la base de la Monusco après la prise de Goma par les rebelles du M23 en janvier dernier. Menée à la demande conjointe du gouvernement congolais, de la Monusco et du M23 désormais sous l’étiquette de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), cette opération s’inscrit dans un cadre humanitaire, selon le CICR, qui se positionne comme intermédiaire neutre.
François Moreillon, chef de la délégation du CICR en RDC, a souligné que cette médiation vise à faciliter des solutions humanitaires dans un contexte complexe. L’organisation ne détermine pas les termes de l’accord, mais en assure la mise en œuvre. Les militaires et policiers concernés seront pris en charge à leur arrivée par les autorités à Kinshasa.
Des sources proches du dossier estiment qu’environ 800 militaires, dont trois généraux, et une centaine de policiers sont concernés. L’opération, jugée sensible, se déroule en toute discrétion pour des raisons de sécurité, le CICR appelant au strict respect du droit international humanitaire.
Par ailleurs, mardi, un contingent étranger de la SADC composé de Tanzaniens, Sud-Africains et Malawites a quitté Goma via le Rwanda, après avoir combattu sans succès aux côtés des forces congolaises pour défendre la ville.
