L’image restera dans les mémoires de cette session 2025 du baccalauréat sénégalais : une mère de 49 ans et sa fille ont réussi ensemble leur BAC au Lycée Technique Ahmadou Bamba de Diourbel. Inscrite en candidate libre, cette maman a relevé un double défi : gérer sa vie familiale tout en poursuivant un rêve longtemps mis de côté.
Plus de vingt ans après avoir quitté les bancs de l’école, elle a décidé de reprendre le chemin de l’apprentissage, avec courage et détermination. Dans la même salle d’examen que sa fille, elle a partagé les révisions, les doutes, les espoirs et, au final, la joie d’une réussite commune.
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a réagi dans un communiqué en soulignant « un double succès porteur d’espoir et de sens ». Le ministre Abdourahmane Diouf a exprimé sa « profonde émotion » face à cette histoire singulière, qu’il décrit comme « une belle leçon de persévérance » et un rappel que l’éducation n’a pas d’âge limite.
Cette réussite, portée par une relation mère-fille nourrie de soutien mutuel, devient un symbole puissant de résilience et d’égalité d’accès au savoir. Elle incarne aussi un message fort dans un pays où de nombreuses femmes, encore aujourd’hui, interrompent leur scolarité pour des raisons familiales ou économiques.
Ce parcours atypique inspire déjà. Dans un système éducatif souvent confronté à l’abandon scolaire, cette victoire en duo montre qu’il est possible de reprendre son destin en main, à tout moment. Sans l’avoir cherché, cette mère devient un modèle, un repère pour celles et ceux qui n’osent plus rêver d’un second départ.
En 2025, le baccalauréat général sénégalais a mobilisé plus de 166 000 candidats, dont une majorité issue de l’enseignement public. Parmi eux, ce duo familial restera comme une preuve éclatante que la réussite scolaire peut aussi être une histoire de transmission, de persévérance, et d’amour partagé.
