En Éthiopie, les femmes et les adolescentes accèdent de plus en plus aux services de santé sexuelle et reproductive grâce à une stratégie innovante : l’auto-prise en charge, soutenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce modèle permet aux bénéficiaires de gérer leur santé de manière autonome, même dans les régions affectées par des crises humanitaires ou la pandémie de COVID-19.
Le pays a intégré dans ses politiques nationales des outils accessibles et simples, comme les contraceptifs, tests de grossesse, auto-dépistages du VIH et même l’avortement médicamenteux encadré. Cette approche est accompagnée d’une formation massive des professionnels de santé et d’une campagne de sensibilisation, notamment dans les zones reculées.
À Addis-Abeba, dans le centre de santé de Kolfe, le recours à la planification familiale a été multiplié par trois en deux ans. En région Amhara, plus de cent femmes et jeunes filles ont été formées aux pratiques d’auto-prise en charge, malgré un environnement humanitaire complexe. Le représentant de l’OMS en Éthiopie, le Dr Owen Kaluwa, salue ces avancées, qui « renforcent l’autonomie des femmes, améliorent la santé maternelle et sauvent des vies ».
Alors que de nombreuses femmes restent privées d’accès aux soins dans les zones fragiles du continent, l’exemple éthiopien montre que l’innovation et l’autonomisation peuvent faire la différence, en particulier dans le domaine sensible de la santé reproductive.