Jeudi 26 juin au Stade Charléty, la Kényane Faith Kipyegon a frappé un grand coup en courant le mile en 4 minutes 06 secondes et 42 centièmes, abaissant ainsi son propre record du monde établi en 2023 à Monaco (4:07.64). Mais malgré cet exploit, la performance ne sera pas reconnue officiellement.
La course, organisée dans le cadre d’un événement spécial baptisé « Breaking4 » par Nike, visait à repousser les limites chronométriques féminines sur cette distance mythique. Kipyegon, 31 ans, a bénéficié d’un environnement optimisé : une équipe de meneurs d’allure mixtes, une combinaison aérodynamique innovante et des chaussures de dernière génération intégrant une plaque en carbone. Ces éléments, bien qu’améliorant la performance, excluent l’homologation du record selon les critères établis par World Athletics.

Malgré cela, la tentative reste historique. Partie sur des bases rapides (1:00.20 au 400 m, 2:00.75 au 800 m), la championne olympique a peiné dans la seconde moitié de course, terminant son dernier tour en 64,58 secondes. « J’ai tenté de passer sous les quatre minutes. Ce jour viendra », a-t-elle déclaré à World Athletics. La Kényane, véritable légende du demi-fond, détient déjà le record du monde du 1500 m (3:49.04) et a remporté trois titres olympiques consécutifs sur cette distance (Rio 2016, Tokyo 2020, Paris 2024).
L’initiative de Nike, centrée sur l’innovation et la performance, vise aussi à inspirer les futures générations. Pour Kipyegon, ce défi parisien, même sans validation officielle, s’inscrit dans une trajectoire exceptionnelle et souligne à nouveau sa capacité à redéfinir les standards de l’athlétisme féminin.




