Face à la montée de l’exploitation aurifère illégale à Yeno, dans la province de la Ngounié, le gouvernement gabonais a décidé de frapper fort. Objectif, sécuriser les opérations de Makani Mining Gabon (2MG), filiale d’un groupe sud-africain engagée dans la phase de prospection, et préserver les milliards de FCFA déjà mobilisés.
Réuni à Libreville avec le gouverneur Francis Oyinamono, le ministre des Mines, Gilles Nembé, a annoncé un plan d’action immédiat, mené avec le soutien du ministère de la Défense nationale. Ce dispositif vise à mettre fin aux activités illicites et à protéger les installations de 2MG, menacées par des opérateurs clandestins accusés d’attiser les tensions locales.
Selon les services techniques du ministère, ces orpailleurs illégaux cherchent à déstabiliser la cohabitation entre les exploitants artisanaux enregistrés et la société minière, au risque de compromettre tout le projet. Une analyse détaillée, présentée par Serges Abouma Simba, directeur général de l’Exploitation minière, et le général Adolphe Yonghan, a mis en lumière l’ampleur des enjeux. Pour restaurer l’ordre, le gouvernement entend également mieux encadrer les orpailleurs légaux. Ces derniers seront intégrés à une stratégie de développement régional, avec un accompagnement spécifique, tandis que les activités hors cadre légal seront systématiquement réprimées.
Le ministre Nembé a rappelé que la phase d’exploration, bien que non génératrice de revenus immédiats, exige des investissements lourds. Sans un climat social et sécuritaire stable, aucun opérateur étranger ne prendra le risque de s’y engager pleinement. Dans cette dynamique, un directeur provincial des Mines couvrira prochainement la Ngounié, la Nyanga et le Moyen-Ogooué. Il sera placé sous l’autorité directe du gouverneur, renforçant ainsi le pilotage local des opérations minières.




