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Algérie : le FMI alerte sur un déficit budgétaire inquiétant.

Le Fonds monétaire international (FMI) a tiré la sonnette d’alarme sur la situation budgétaire de l’Algérie, à l’issue de sa mission annuelle menée à Alger du 16 au 30 juin 2025. Si l’économie algérienne montre une certaine résilience à court terme, le FMI juge son déficit public préoccupant et appelle à un rééquilibrage budgétaire urgent.

La croissance économique est passée de 4,1 % en 2023 à 3,6 % en 2024, freinée par les baisses de production décidées par l’OPEP+. En revanche, le secteur hors hydrocarbures a progressé de 4,2 %, signe d’un dynamisme relatif hors pétrole.

Mais la dépendance aux hydrocarbures, combinée à la volatilité des prix mondiaux, continue d’exposer l’économie à de forts risques. Le FMI appelle à réduire la vulnérabilité budgétaire et à renforcer la gouvernance des entreprises publiques, jugées à risque pour la stabilité macroéconomique.

L’institution recommande un ajustement progressif des finances publiques pour contenir les besoins de financement, restaurer les marges budgétaires et stabiliser la dette. Elle plaide aussi pour une politique monétaire axée sur la stabilité des prix et une flexibilité accrue du taux de change.

Les réformes urgentes incluent :

l’élargissement de l’assiette fiscale,

la rationalisation des subventions,

le soutien à l’investissement privé,

et l’amélioration de la gouvernance publique.

Le FMI reconnaît toutefois les efforts des autorités, notamment la mise en œuvre de la loi organique budgétaire de 2018, de la réforme bancaire de 2023, et des mesures contre le blanchiment d’argent et pour plus de transparence.

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