Le Malawi et le Mozambique ont scellé, jeudi à Maputo, un accord visant à intensifier leur coopération militaire pour lutter contre la criminalité transfrontalière, notamment la traite des êtres humains et le trafic de drogue.
L’accord, signé par les ministres de la Défense des deux pays, Monica Ching’anamuno pour le Malawi et Cristovao Chume pour le Mozambique, prévoit la tenue d’exercices militaires conjoints et de patrouilles coordonnées aux frontières. Il s’inscrit dans le cadre de la 16e session de la Commission permanente mixte de défense et de sécurité (CCPDS), et bénéficie du soutien de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).
Cette initiative a été saluée par plusieurs acteurs de la société civile, qui y voient une avancée majeure dans la lutte contre les réseaux de traite humaine. Pour Rodrick Mulonya, président du Réseau malawien contre la traite des personnes, « cet accord représente un tournant décisif, mais la réussite dépendra d’une collaboration étroite entre les pays de la région et d’une approche multisectorielle soutenue ».
La pauvreté, désignée comme principal moteur de ce fléau, continue d’exposer les populations les plus vulnérables à des promesses trompeuses. Malgré l’adoption de lois anti-traite par tous les pays membres de la SADC, les moyens d’action restent souvent limités, note Africa Legal Aid, qui appelle à une meilleure application des dispositifs existants.