À Sousse, six personnes, dont une enseignante d’un lycée privé, ont été placées en garde à vue pour leur implication présumée dans une affaire de fraude aux examens du baccalauréat, a annoncé mardi soir Wissem Cherif, porte-parole du tribunal de première instance de Sousse 1.
Les suspects ont été arrêtés en flagrant délit alors qu’ils tentaient d’aider des candidats à tricher à l’aide de dispositifs électroniques avancés, notamment des oreillettes, des puces et des smartphones connectés.
Cette opération est le résultat d’une enquête menée par la brigade de recherches et d’investigations de la Garde nationale de Sousse, sous la supervision du parquet. Les autorités ont ainsi mis au jour un réseau structuré proposant des services de triche à distance contre paiement, en dictant les réponses aux épreuves en temps réel à des élèves en salle d’examen.
Selon le parquet, ce réseau se livrait également à la vente d’équipements électroniques d’origine douteuse, spécialement conçus pour contourner les dispositifs de surveillance mis en place pendant les examens officiels.
Une perquisition menée dans une habitation à Sousse a permis d’arrêter 04 autres individus, en possession de plusieurs appareils électroniques, de téléphones intelligents et d’une quantité de cannabis. Le matériel saisi laisse penser à une activité frauduleuse bien organisée.
Une enquête judiciaire est en cours afin d’identifier l’ensemble des complices et de déterminer l’étendue du réseau. Les suspects actuellement détenus pourraient être rejoints par d’autres personnes impliquées, au fur et à mesure de l’avancement des investigations.