Une intelligence artificielle capable de corriger en temps réel les actions des opérateurs de drones sera officiellement mise en service le 30 juin 2025. Conçue par l’entreprise TechAero, cette technologie suscite d’ores et déjà une vive controverse, notamment en raison de ses implications éthiques et de ses potentielles atteintes aux libertés individuelles.
L’IA, selon ses concepteurs, a pour mission d’augmenter la sécurité des opérations de vol en détectant et en corrigeant les comportements jugés « non souhaités » de la part des opérateurs. Elle analyse en direct les décisions humaines et peut intervenir en cas de manœuvre risquée ou contraire aux règles en vigueur.
Mais cette promesse de sécurité ne rassure pas tout le monde. Marc Julien, pilote de drones depuis plus de dix ans, exprime sa crainte : « Cela me fait peur de penser qu’une machine pourrait décider à ma place. Je comprends l’intérêt de prévenir les erreurs, mais où s’arrête cette logique de surveillance ? »
Pour lui, cette IA risque de restreindre l’autonomie de jugement, pourtant essentielle dans certaines situations imprévues sur le terrain. Des experts en éthique technologique partagent ces inquiétudes. Dr Liane Moreau, consultante dans ce domaine, souligne le risque d’un déséquilibre : « La technologie ne doit pas se substituer à la responsabilité humaine. Elle peut l’assister, mais pas la contrôler au point de retirer toute initiative. » Elle alerte aussi sur l’instauration possible d’un climat de méfiance, où les professionnels pourraient se sentir surveillés en permanence, ce qui nuirait à leur efficacité et à leur bien-être.
