À Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, la situation reste tendue. Le mouvement rebelle M23, qui contrôle désormais la ville, a lancé une vaste opération d’expulsion ciblant des personnes accusées d’être en situation irrégulière.
Ce samedi, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont été contraints de quitter la ville, soupçonnés par le M23 d’être des « clandestins venus du Rwanda ». Une opération qui s’est déroulée sans encadrement légal et dans une atmosphère de crainte généralisée.
Début de semaine, Willy Ngoma, porte-parole militaire du M23, a présenté à la presse 181 hommes rassemblés dans le stade principal de Goma, affirmant qu’il s’agissait de « ressortissants rwandais » détenant de faux papiers d’identité congolais. Devant les caméras, les documents d’identité ont été brûlés sur la pelouse du stade, dans un geste fort et symbolique.
Parmi les expulsés se trouvent également des femmes et des enfants, dont certains affirment pourtant être originaires de Karenga, dans le Nord-Kivu. Selon plusieurs sources, les familles ont été transportées à bord de camions réquisitionnés par le M23.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a confirmé l’expulsion de 360 personnes au départ de Goma, dans des conditions jugées préoccupantes.
